50 questions
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La pilule,
ou les saisons de l’Amour ?

« La pilule n’est pas un “produit vert”. Au taux d’hormones qu’elle délivre, elle devrait être proscrite du marché par les écologistes…»
Il est vrai en tout cas que la pilule contraceptive a pour objectif par des produits chimiques de bloquer le processus physiologique de la femme pour la rendre infertile.

La différence avec les méthodes naturelles de régulation des naissances, c’est que ces dernières permettent, sans supprimer le rythme physiologique, de connaître avec précision son évolution : l’alternance des temps où la femme est non-fertile et des temps où elle est capable de donner la vie.
Dans un couple, pour l’homme, aimer vraiment sa femme, ce ne peut être la réduire en permanence, par la pilule, à un état qui n’est qu’une partie d’elle-même. Qui a d’ailleurs des conséquences psychologiques — et parfois médicales.

Aimer, c’est reconnaître et accueillir l’autre dans toutes ses dimensions : son regard, et son corps. Ses sentiments, ses goûts, toute sa personnalité. Son âme et ses aspirations au beau, au bon, au vrai. Sa dimension d’éternité.
Et son ouverture à la vie, avec cette capacité de donner la vie à certains moments. Cette alternance féminine n’est pas une erreur de la nature !

Dans le couple qui accueille les saisons du rythme féminin comme une richesse faisant partie de l’être de la femme, l’homme permet à son épouse d’être une vraie femme. Et du coup, l’homme aussi prend sa vraie dimension. Ils peuvent choisir de donner la vie, de façon responsable. Ils peuvent aussi espacer la naissance de leurs enfants. Connaître les renouvellements du désir et tous les temps différents de l’affection qui écrivent l’histoire de leur amour.

Témoignage

Catherine : Au début de notre mariage, ne voulant pas avoir d’enfant tout de suite, j’ai pris la pilule. C’était ce dont j’avais le plus entendu parler autour de moi. Le médecin que j’avais consulté ne m’avait pas proposé d’autre méthode puisque, après examen, la pilule n’était pas contre-indiquée.

Marc : Quel que soit le choix de ma femme, c’était “son affaire”. Je n’imaginais pas que cela puisse me concerner en quoi que ce soit. Les mois passant, nous avons commencer à désirer un enfant.

Catherine : Aussi, j’arrêtais la pilule. Mais j’ai dû attendre un an et demi avant de pouvoir concevoir. Le temps paraît long quand le désir grandit…

Marc : Enfin, nous avons eu une petite fille. Cette naissance si attendue et notre conversion nous avaient profondément rapprochés et c’est ensemble, cette fois-ci, que nous avons voulu rechercher une nouvelle méthode de régulation des naissances car nous ne voulions plus utiliser la pilule.

Catherine : Le médecin nous proposa le stérilet. Mal informés, nous avons opté pour cette solution. Or, deux jours avant sa pose, une amie m’expliqua qu’il s’agissait en fait d‘un micro-abortif. Nous y avons donc renoncé.

Marc : Des amis nous parlèrent alors des méthodes naturelles de régulation des naissances. Nous nous sommes documenté et avons essayé de nous y mettre avec bonne volonté.

Catherine : Pour ma part, j’abordais cette méthode avec une certaine appréhension : prendre ma température chaque matin, observer la glaire cervicale, inscrire tout cela dans un cahier me paraissait très contraignant… Comme nous désirions un second enfant, nous n’étions pas très rigoureux. Et en effet, six mois plus tard, j’étais enceinte et nous avons eu un petit garçon. Mais après cette naissance, il devenait important d’être plus vigilant. J’ai donc décidé de reprendre sérieusement cette méthode. Jusqu’à présent, je n’y avais pas encore engagé toute ma volonté. Du coup, j’avais plutôt l’impression de subir une situation un peu pénible au lieu d’en être maître et responsable.

Marc : De mon côté, j’ai pris conscience que je devais apporter à Catherine mon attention et mon soutien. J’ai peu à peu découvert ce qu’était le cycle de la femme, ce travail si merveilleux qui se fait dans le corps humain pour accueillir la vie et progressivement, j’acceptais plus librement les nécessaires périodes de continence. Peu à peu, nous avons réalisé toute la richesse humaine et spirituelle de l’amour conjugal plongé dans le dialogue vrai, la transparence, la reconnaissance de l’autre dans tout ce qu’il est et est appelé à être. Cette abstinence devint source de joie, de tendresse, de charité.

Catherine : Pour moi, à partir du moment où je le décidais vraiment, prendre ma température, observer la glaire, noter, devint beaucoup plus facile. Je découvrais par ailleurs tout un ensemble de signes que je n’avais jamais perçus auparavant. Au bout de quelques mois, je savais repérer chaque période de mon cycle. Les efforts de Marc pour m’aider, son attention et son écoute m’encourageaient à la persévérance. J’ai découvert, de mon côté, que j’avais moi aussi à le respecter : dans les périodes de rencontre possible, je veillais à ne pas être trop fatiguée en organisant mieux mon travail pour être disponible, être tout accueil et toute offrande.

Marc : Trois ans se sont ensuite écoulés jusqu’à la naissance de notre troisième enfant. Cela fut pour nous une grande joie de savoir qu’au moment de la période fertile, notre union allait permettre la vie. C’est d’un commun accord que nous avons offert notre amour à Dieu pour qu’Il le rende une troisième fois fécond.


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