50 questions
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L’avortement,
c’est vrai que ce n’est pas idéal…
Mais dans certains cas… ?

Avorter, c’est faire cesser la vie d’un embryon, c’est-à-dire d’un être humain. Bien qu’exécuté par un médecin, c’est un acte de mort.

Mais ses conséquences ne sont pas neutres également pour la mère : l’ouverture forcée du col de l’utérus, l’arrêt brutal de l’activité hormonale de l’ovaire ont un effet très violent qui peut entraîner des déséquilibres physiques et psychiques qu’on ne mesure pas toujours.

De plus, avorter n’est souvent que la solution à très court terme d’un problème qui reste non résolu : cette grossesse “non désirée” est en effet, dans de nombreux cas, le fruit d’une situation douloureuse : une relation précaire, une confiance trompée, un acte non réfléchi causé par une solitude affective, etc. L’avortement ne fait souvent qu’aggraver la souffrance intérieure de la femme et sa trace en est, de façon consciente ou inconsciente, indélébile.

Mais si la femme ne peut pas assumer cette grossesse ? me direz-vous. Et effectivement, être enceinte après un viol ou une relation tout à fait épisodique peut représenter une catastrophe. Mais est-ce une raison pour en causer une autre ? Le meurtre d’un être humain, même au stade embryonnaire, est en soi une catastrophe. Qui plus est, il n’est pas plus facile à assumer. C’est un acte qui peut rester inscrit dans la chair plus profondément encore que dans la mémoire consciente et provoquer des troubles importants : culpabilité dont on n’arrive pas à se débarrasser, aggressivité contre le mari, l’ami ou les hommes en général, angoisse dans la vie sexuelle, qui peut être vécue désormais comme “dangereuse”, crainte de ne pouvoir jamais être une “bonne mère” après avoir “fait cela”, etc.

Alors, dans une situation de détresse, que faire ? Tout d’abord, savoir que des soutiens existent et que l’on n’est pas forcément seule devant cette épreuve. De jeunes mamans ont accepté, avec l’aide de personnes et de familles qui les ont aidées moralement et matériellement (voir Contacts), de garder leur enfant. Elles peuvent témoigner que leur vie n’en a pas été gâchée, au contraire : cet enfant a souvent été une étape essentielle dans leur évolution vers une vie plus mûre, plus responsable et la source d’un réel épanouissement.

S’il paraît vraiment impossible d’assumer cette maternité, il existe une solution légale et qui n’a rien de condamnable, même si elle peut paraître, à première vue, délicate : la jeune mère peut choisir de donner son enfant, dans les trois premiers mois qui suivent la naissance, à des institutions reconnues par la loi qui le confieront à leur tour à des parents adoptifs. C’est un acte courageux, un acte de lucidité et d’amour pour cet enfant, et il faut le dire contre toutes les voix qui, inconscientes, se lèveraient pour le condamner. Il est bon également de savoir qu’il y a dans nos pays plusieurs milliers de parents qui, chaque année, désirent adopter un enfant sans y parvenir. Il y a donc de fortes chances pour qu’un bébé trouve une famille dans laquelle il connaîtra le bonheur. Dans ces conditions, un enfant “non-désiré” n’est pas forcément voué au malheur.

Rien n'est jamais perdu pour le Seigneur. Si nous prenons conscience que nous avons fait une erreur grave, le pardon de Dieu (donné par le prêtre dans le sacrement de la Réconciliation) nous ouvre à nouveau les portes de la paix et de la joie (voir Q. 39). Jésus n'est pas venu condamner ; il va chercher la brebis perdue dans les épines, il la prend sur ses épaules et la guérit.

Témoignage

Lorsque ma mère m’attendait, elle tomba gravement malade et fut aussitôt hospitalisée. Le médecin lui conseilla très vite l’avortement à cause des risques de malformation que sa maladie pouvait entraîner.

Mais mes parents refusèrent à cause de leur foi et décidèrent d’accepter cet enfant même s’il était handicapé.
Ils confièrent à une religieuse le soin particulier de prier pour l’enfant à naître. Celle-ci s’y engagea mais mourut quelque temps avant ma naissance.

Je suis née sans aucune malformation ! Mon seul regret est de ne pas avoir connu la personne à qui je dois sans doute la grâce d’être un enfant normal…

Mégumi


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