UN LINCEUL

Le Suaire de Turin est une grande pièce de toile de 4,36 m de long et 1,10m de large, très anciennes et très particulière. On l'appelle "Linceul" ou "Suaire" (en italien "Sindone", en anglais "Shroud") parce que, selon toute évidence, cette toile a servi à envelopper un corps après la mort. Ce suaire est très ancien.

 

IMAGE D'UN CORPS ET D'UN VISAGE

D'ordinaire, les linceuls pourrissent avec le corps qu'ils enveloppent. Le Linceul de Turin, non seulement existe toujours (depuis au moins 650 ans, et peut-être bien 1958 ans), mais il porte l'empreinte d'un corps et d'un visage.

Le corps et le visage d'un homme flagellé, couronné d'épines, crucifié, et le côté ouvert comme le CHRIST.

Il y a 2 empreintes tête-bêche, représentant la face ventrale et la face dorsale.

Jusqu'à 1898, ces empreintes donnèrent une image évidente, mais néanmoins énigmatique.

Lors de l'ostension de 1898, un Piémontais, Secundo Pia, fut chargé de prendre une photographie du Suaire. Il eut un choc en découvrant que le négatif de sa photo faisait apparaître en positif le corps et le visage de l'homme du Suaire.

Depuis cette date, le Suaire est connu dans le monde entier sous cet aspect.

Cent années de recherches jusqu'à aujourd'hui ont éclairé beaucoup de choses, mais rien n'est toujours tranché: de quand date le Suaire? a-t-il pu vraiment être le Linceul du Christ?


LE TISSU

L'examen du tissu nous apprend beaucoup de choses:

Le tissu est un sergé de lin en chevrons. Ces chevrons apparaissent d'ailleurs très bien sur les photos du visage qui ont une dimension suffisante.

Les fils sont de 0,14 mm pour la chaîne et 0,25 mm pour la trame. C'est un tissu de grande qualité, et qui a dû coûter un grand prix.

Les experts y voient un tissage d'un type remontant aux 2 premiers siècles. Il a été remarqué aussi que le blanchiment a été fait après tissage: les fils ne sont pas blanchis à l'endroit où ils se croisent, là où un fil protège l'autre. Le lin s'étire très peu. Les métiers anciens ne permettaient pas de tisser le fil de lin fragilisé par le blanchiment. On le fera seulement à partir du VIe siècle.

Sur l'origine géographique. On observe sur le fil quelques traces de coton: signe d'un tissage oriental.

Par contre, aucune trace de laine n'a été décelée: on y voit l'observance de prescriptions juives interdisant de filer ou tisser sur les mêmes instruments des textiles végétaux (lin, coton) et des textiles d'origine animale (laine).

Des grains de pollen relevés sur le tissu attestent également une origine des régions de la méditerranée orientale. Les observations faites par Frey, expert suisse en criminologie, ont été trouvées peut-être trop précises dans l'identification de certaines espèces de plantes. Mais l'origine proche orientale des pollens* est confirmée.

*Voir «The Jerusalem Post Daily internet edition» (http://www.jpost.com/com/Archive/14.Apr.1997/News/Article-7.html)


LES COULEURS, BRÛLURES ET TACHES

Des traces de brûlures apparaissent sur le Linceul, elles sont pour l'essentiel tout à fait expliquées: lors de l'incendie de 1532 à Chambéry, le reliquaire argenté a commencé à fondre et le Linceul plié a subi des brûlures à certains endroits réguliers, selon le pliange. Des pièces ont été cousues aux endroits les plus abîmés en 1534 avec au revers de l'ensemble du linceul une toile de Hollande. Aujourd'hui cette toile double toujours le Suaire.

 


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