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Ce dossier va se développer dans les semaines qui viennent. Si vous avez des questions que vous voudriez y voir traiter, des remarques, des suggestions, écrivez-nous par E-mail

 

 


Que s’est-il passé en l’an mil?


A. La (fausse) peur de l’an mil.
millième anniversaire de la naissance du Christ à Bethléem

B. La Paix de Dieu ,1033.
millième anniversaire de la mort du Christ et de sa résurrection.

C. Le serment de Paix


 

A. La (fausse) peur de l’an mil.
millième anniversaire de la naissance du Christ à Bethléem


En l’an mil? il ne s’est rien passé. En tout cas, il ne s’est rien passé de ce que l’on a imaginé... après coup! Un anniversaire de la naissance du Christ. Des assemblées de prière pour la paix, mais quasiment pas de "millénarisme", des pélerinages individuels, mais aussi collectifs.A. La (fausse) peur de l’an 1000

1. Vers la fin du Xe siècle – dans les années qui ont précédé l’an 1000 – il ne s’est rien passé de ce que, par la suite, on a imaginé. On n’a pas attendu la fin du monde. Les historiens ou "chroniqueurs" du temps n’ont pas fait écho d’une telle peur. Et pourtant ils essaient bien de "lire les signes des temps", de noter ce qu’ils estiment notable des événements qui entourent le millième anniversaire de la naissance et de la passion (1000-1033) du Christ.
G. Duby, l’historien, écrit dans son livre "L’an mil" que l’imagination des terreurs de l’an mil "répond au mépris que professait la jeune culture (de la Renaissance) d’occident à l’égard des siècles sombres et frustres dont elle sortait. Elle reniait [cette époque précédente] pour regarder par delà ce gouffre barbare, vers l’Antiquité, son modèle. Au centre des ténèbres médiévales, l’an mil, antithèse de la Renaissance, offrait le spectacle de la mort et de la prosternation stupide" (G. Duby, L’an mil, Archives Gallimard, p. 9).

2. La réalité du sentiment religieux de l’époque qui précède l’an mil était peu imprégnée de l’idée d’un millénarisme catastrophique. Certains prédicateurs essayaient bien d’évoquer la possibilité de l’Antéchrist et du jugement dernier pour réveiller les consciences, mais cette façon de prêcher n’était pas encouragée:
"[vers 975] A propos de la fin du monde, j’entendis prêcher au peuple dans une église de Paris que l’antéchrist viendrait à la fin de l’an mil et que le jugement général suivrait de peu. Je combattis vigoureusement cette opinion en m’appuyant sur les Evangiles, l’Apocalypse et le Livre de Daniel..."
On peut reconnaître qu’il y avait un sentiment d’attente dans la conscience collective. Mais cette espérance du Retour du Christ en Gloire, qui fait partie de l’Espérance chrétienne, n’avait rien d’une "terreur" ni d’une "grande peur".

3. Quel millénaire fallait il fêter ? Le millénaire de L’Incarnation ( la naissance du Christ), l’an mil – ou le millénaire de la Passion de la mort et de la Résurrection – l’an 1033?
On cherche en effet dans l’histoire à lire des parole de Dieu, des encouragements ou des avertissements. Les signes, les prodiges en ce sens sont les faits les plus notables. 4. Parmi les récits historiques laissés par des contemporains, il est donné peu d’importance à la millième année de l’Incarnation.
– on n’en parle pas dans les Annales de Bénévent ni dans celles de Verdun;
– de même, dans Raoul Gleber, dans les écrits de St Benoît-sur-Loire;
on note pour 1003 des inondations extraordinaires, un mirage et la naissance d’un monstre, mais pour l’an mil, rien;
- en 1010, il y aura la destruction, par les Musulmans, de l’Eglise du Saint Sépulcre, une comète en 1014 et une éclipse de soleil en 1033.

 

B. 1033: la Paix de Dieu
Il semble que l’an 1033, millième anniversaire de la Passion du Christ, fut marqué par un mouvement de pélerinages, de pénitences et des engagements pour la Paix de Dieu.
1. Les assemblées, pour mettre en œuvre la Paix de Dieu, commencèrent en 989-990, à Charroux dans le Poitou et à Narbonne.
Elles continuèrent en Aquitaine et dans l’est. Puis en 1023, le mouvement gagna la vallée du Rhône et le nord de la France.
Nouvelle extension du mouvement de la Paix de Dieu entre 1027 et 1041.

 

C. Le serment de la paix
Les chevaliers prêtaient serment sur les reliques des saints de limiter leurs actions de force. Il y avait limitation dans le temps et protection des personnes, constitution d’asiles et de sauvegarde.
- un exemple de serment de chevalier [cliquer]

texte du serment de chevalier pour la paix, établi par l’évêque de Beauvais, Guérin, en 1024



A suivre...

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